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Quelle définition pour l'art ?


Allan Kaprow, Happenning Yard, 1967, New York


Le Post FoAr&Cu c'est tous les 3èmes dimanche du mois (environ !) le post long à lire et plein de trucs.

Pour ce premier Focus Art &Culture, si je te posais la question Quelle définition pour l'art ?

Saurais-tu me répondre ? Pas simple n'est ce pas !



Il existe à notre époque une surreprésentation mondiale de l’art et de l’image. D’un côté on surestime l’art en le plaçant sur un piédestal inatteignable et de l’autre paradoxalement, toute création est potentiellement devenue démarche artistique. Définir l’art, en avoir une vision d’ensemble est une entreprise de plus en plus ardue. L’histoire de l’art s’étale sur toutes les périodes de l’évolution d’homo sapiens, de la préhistoire à nos jours et recouvre des domaines de plus en plus spécialisés, donc de plus en plus inaccessibles au non-initié.


Tout se complique quand on tente une définition….

D’ailleurs la question de cette définition est de plus en plus mise à jour, questionné, voir jugé inutile.

Qu'est qu’on définit, le domaine, la pratique ou l’essence même de l’art ?


Couramment l’art est ce qui permet de produire de la sensibilité et concerne les activités créatives et imaginatives, sans y inclure la science. Pourtant pendant l’antiquité et jusqu’au Moyen Age la science était un domaine de l’art. Avant d’aller voir les temps anciens, on peut essayer un premier inventaire.


Les disciplines sont nombreuses : beaux-arts, musique, littérature au sens large, arts du spectacle, arts visuels, arts graphiques, arts décoratifs, arts appliqués, design, artisanat d’art... On peut ajouter art culinaire, art de la rue, arts martiaux, art floral, art divinatoire, arts numériques….

Le terme art en tant que pratique, recouvre un champ extrêmement large. Certains pensent que tout ce qui est créé par l'homme s'apparente à de l'art, d'autres que l'utilisation du terme doit être précis et limité.


L’art est un terme qu’on a du mal à saisir. Et sans rapport avec la création.

Manuel Alvares Bravo (1902 – 2002), photographe mexicain


Allez, c’est un challenge, mais tentons au moins de cerner cette définition


Le mot art est polysémique, on peut trouver suivant les dictionnaires jusqu’à 15 définitions de ce terme !

La première signification du mot art est la « manière de faire »

L’art renvoie à des règles, à un cadre précis de savoir-faire et même de savoir-être: l’art de vivre, l’art de bien penser. D’ailleurs les règles de l’art ne se limite pas à une pratique artistique. L’art se réfère à l’habileté, au goût, au talent, on peut parler de l’art du compromis sans aucune référence à une activité artistique. Et même de l’art de la guerre….


Néanmoins, ce qui nous intéresse ici est la création d’objets, de mise en scène ou d’artefacts qui produisent, avec une intention ou non, un état de sensibilité particulier plus ou moins lié au plaisir esthétique.



Les traces de l’art sont pratiquement aussi anciennes que celles de l’humanité, probablement même avant celle-ci puisqu’on questionne maintenant des fossiles attribués à Homo Erectus évoquant la volonté d’une trace. Même si les premières manifestations avérées de reproduction sont attribuées à homo sapiens, les recherches les plus récentes interpellent sur la possibilité que d’autres hominines, en particulier Néandertal aient eu des préoccupations esthétiques.

Le témoignage le plus ancien d’une représentation est à ce jour la Vénus de Berekhat Ram, découverte en 1981 en Israël que l’on date entre 250 000 et 280 000 ans !!! Beaucoup plus tard, les premiers peintures rupestres de l’humanité découvertes à ce jour sont celle de l’île de Sulawi en Indonésie, daté de 45 500 ans. La grotte Chauvet est postérieure de 3000 ans environ, daté à moins 35 000 ans.


Cueva de las Manos, Rio Pinturas en Argentine, les plus anciennes sont datés de 13 000 ans



Tout cela donne le tournis n’est-ce pas ?

Cela remet surtout en perspective la place de l’art dans l’épopée humaine.

Il est important de se détacher de la vision actuelle de l’art pour tenter de le définir.

L’art porte la trace de l’histoire, la notion d’art a été construite empiriquement et découle d’héritages mêlée aux caractéristiques propres à notre temps. On oublie trop que la perception des pratiques artistiques dépend des époques, et dans chaque époque des contextes. Les sensibilités culturelles sont variables, les identités culturelles, les appartenances sont le résultat de nombreuses influences, le milieu, l’histoire, la position sociale…... Les pratiques créatives et les enseignements qui y mènent ont subi de nombreuses modifications au cours des âges.


Un balayage historique est donc indispensable pour savoir de quoi on parle.

Chaque époque a tenté de cerner le concept d’art, afin de le définir et l’appréhender par une classification précise des pratiques artistiques, ce qui a produit des significations extrêmement variables dans le temps. Les querelles sur la classification ou la comparaison des arts sont une figure imposée de l’histoire de l’art et de l’esthétique.





Les Grecs de l’Antiquité n’avaient pour eux ni le concept ni le mot correspondant à "art". Ils distinguaient certaines activités liées aux lettres, aux langages musicaux ou gestuels, et à la science, parrainées par neufs Muses, médiatrices entre le dieu et le poète. Les muses introduisent la conception de l'art selon laquelle tout créateur est transi par le dieu, voir possédé. Elles inspiraient aussi les philosophes. Les Muses sont souvent représentées en train de danser en se tenant par les mains, symbolisant le lien étroit unissant les arts. Le Musée était à l’origine le sanctuaire qui leur était consacré (eh oui !). Progressivement, à l’époque hellénistique, le musée qui est le lieu où on célèbre les Muses, devient aussi le lieu où se réunissent les savants.


La liste de leurs domaines donne une idée assez nette de la classificiation héllénique: la pratique théatrale, la poésie, la musique, mais aussi la science, ont toute la place. Contrairement à ce qu'on pourrait penser au vu de la production artistique de la Gréce antique, elle ne fait aucune référence aux beaux arts tel que nous les percevons aujourd'hui (architecture, sculpture, peinture). Les champs définis par cette première classification peuvent paraitre incomplet ou comporter des amalgames au sens de notre perception actuelle. La poésie est ainsi détaillée, presque décotiquée : poésie épique, lyrique et érotique, pastorale, grave et sérieuse.


Calliope poésie épique éloquence ; Clio: histoire, Erato poésie érotique et lyrique, Euterpe musique, Melpomène tragédie et poésie grave et sérieuse, Polymnie pantomime, rhétorique et chants religieux, Terpsichore danse et poésie, chant choral ; Thalie comédie et poésie pastorale, Uranie astronomie et géométrie. Plus sur les muses ?



Sarcophage des Muses , Première moitié du IIe siècle après J.-C., musée du Louvre, département des antiquités grecques, étrusques et romaines - Marbre H. : 0,92 m. ; l. : 2,06 m. ; L. : 0,68 m.


Au Moyen Age, comme chez les Grecs anciens, on ne distingue pas les arts des sciences, il s’agit ici d’une classification du savoir représenté par les arts libéraux.

Les arts libéraux visent une connaissance désintéressée et supérieure. Ils désignent les enseignements concernant restreints à une minorité universitaire jusqu’au XVIème siècle, les activités dans lesquelles l’homme a la liberté de s’affirmer dans son excellence humaine et de la cultiver. Le mot libéral fait référence à l’homme libre, à ce qui lui est digne, à ce qui doit lui convenir, et forcément très vite au statut social et à celui de l’esprit. (Aujourd’hui, le terme désigne encore les professions de service de haut niveau intellectuel, avocat, médecine et santé... )

La matière sur laquelle portent les arts libéraux est supposée intellectuelle et intangible.

Les sept Arts libéraux sont divisés en deux catégories :

le Trivium (3 disciplines) enseigne le pouvoir de la langue (grammaire, dialectique et rhétorique) ;

le Quatrium (4 disciplines) celui du pouvoir des nombres (arithmétique, musique, géométrie, astronomie).


La représentation allégorique des arts libéraux est un thème fréquent de l'art du Moyen Âge et de la Renaissance, dans la peinture, la sculpture, le vitrail ou les enluminures des manuscrits. Des jeunes femmes dotées d’attributs comme le fouet de la grammaire ou le compas de la géométrie. Les sept jeunes femmes sont souvent accompagnées de la Sagesse ou de la Philosophie, considérée comme leur mère.

(tiens tiens !! ça fait bien neuf, tout de même !)



Les sept arts libéraux, copie d’une enluminure de l’Hortus Délicarum d’Herrade de Landsberg (1180), par Christian Moritz Engelhardt en 1818

Exemplaire de la Bibliothèque Alsatique du Crédit Mutuel


Rose des Arts libéraux, vitrail du transept nord de la cathédrale de Laon, Médaillon de la géométrie (début XIIIème)

Autour de la Philosophie, au centre, les médaillons représentent les sept arts libéraux, auxquels a été ajoutée la Médecine.


Les arts libéraux sont l’activité noble, par opposition aux arts serviles, aux art mercenaires (activités recevant salaire). Le libéral est l’activité qui est à elle-même sa propre fin, le mercenaire est le moyen d’une fin extérieure (gagner de l’argent). Les maîtres des arts libéraux avaient une primauté quasi-totale sur les premiers artisans de haut niveau technique, qui devaient souvent leur demander humblement une autorisation ou permission pour innover ou réaliser une commande exceptionnelle, éprouver ou essayer de nouvelles techniques.


Les arts libéraux se distinguent des arts serviles et mécaniques, supposés élémentaires, et de l'ensemble de ce qui sera regroupé plus tard sous le terme de beaux-arts à la fin de l'époque moderne. Ils prolongent la distinction entre activités intellectuelles et manuelles, traduisant le mépris du corps, de la matière, du travail et de la technique sur l’esprit. Regroupant les savoir-faire qui transforment de matière, utilitaires, ils signent la servitude sociale et spirituelle, leur exécution suppose la soumission de l’esprit à des règles. Assimilés à la routine, le mécanisme de la machine, jugés donc déshonorant par rapport à l’initiative de l’esprit, paradoxalement, ce sont ces techniques qui constituent la principale source de la science exacte moderne (mis à part la logique, les mathématiques, la pharmacie, l'astronomie). Ils sont enseignés par tradition familiale ou locales et au sein de corporations auprès de maîtres.


Les arts mécaniques sont catégorisés en 7 branches et sous divisées en 2 catégories, par analogie avec les arts libéraux :

Armement, Navigation, Théatre, externes à la nature, puisqu'ils protègent celle-ci des préjudices

Fabrication de la laine, Agriculture, Chasse et Médecine, nourrissant et entretenant la nature


Les arts serviles, relèvent des six corps marchands « fabricants » (draperie, épicerie, apothicaires, orfèvrerie, mercerie, sidérurgie, verrerie, coutellerie).

La catégorisation des autres activités mélange le profane et le sacré, elle parait touffue mais reste très précise.


Arghhhh, mais où sont donc passé l’architecture, les beaux-arts, la musique, la danse !

En fait chacune de ces catégories est un tiroir qui renferme de nombreuses activités. Pour en savoir plus


Résumons !

La notion d’art jusqu’au Moyen Age est envisagée du côté de l’esprit plutôt que sur celui de la production, elle ne vise pas véritablement un objet mais une élévation, une transcendance de l’esprit. On oppose les artisans qui préparent la matière, aux artistas pratiquant les arts libéraux. Nombre de nos beaux-arts (comme la peinture, la sculpture ou l'architecture) étaient jadis considérés comme des arts mécaniques, et leurs « artistes » comme des artisans. L'art des artisans se met en place avec l’évolution de l’architecture, la mise au point des techniques nautiques, d'arsenal et de chantier, l'art pictural à la fin du Moyen Age.


Au cours de la Renaissance Italienne, la notion d’art évolue, une lente distinction s'opère entre artisans et artistes. les arts picturaux deviennent prépondérants et la place de l’artiste tel que nous la connaissons va redéfinir et préciser la notion d’art, forcément.


Les arts libéraux disparaissent progressivement. Le mot Arte désigne des gestes précis, une pratique manuelle, une action sur la matière. Avec la reconnaissance de l’artiste signant ses œuvres, il prend le sens plus moderne de Beaux-Arts.


Les voilà !


Les beaux-arts ont pour objet de représenter le beau. Le terme "beaux-arts" pourtant ne se construit pas en référence aux anciens arts libéraux. Il englobe la peinture, la sculpture, l’architecture, la musique, la danse et la poésie. De nouvelles classifications distingue les arts du volume (sculpture, architecture) et ceux de la surface (dessin, peinture, gravure), opposition que l’on retrouvera étymologiquement dans les expressions « arts plastiques et « arts graphiques ».


A partir du XVIIIème, les sciences modernes conquérantes chamboulent les classifications et les hiérarchies imposées. L’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers (1751, 1772) sous la direction de Diderot de d’Alembert réhabilite les arts mécaniques et serviles en consacrant 10 volumes à ces métiers. Pour collecter ces données, les encyclopédistes sont allés dans les ateliers, ont questionné et recueillis la parole, parfois écris sous la dictée, pour proposer les termes propres à leurs professions.

« On peut en général donner le nom d’Art à tout système de connaissances qu’il est permis de réduire à des règles positives, invariables et indépendantes du caprice ou de l’opinion, et il serait permis de dire en ce sens que plusieurs de nos sciences sont des arts, étant envisagé leur côté pratique. »


Que sont devenus rhétorique, dialectique, grammaire, l’astronomie, l’arithmétique et la géométrie définis comme domaine de l’art par les grecs anciens ?



Après le 18ème, la science est écartée de la notion d’art. On cherche à élaborer un système. L’idée de pratiques prépondérantes et incontournables, et celle de genres mineurs, voir anecdotique à la notion d’art, se prolonge. La recherche d’une hiérarchie oriente ces classifications.

Emmanuel Kant en 1790, par exemple, propose de distinguer trois catégories d'art : les arts de l’expression des idées (sculpture, architecture, peinture), les arts de la parole (éloquence et poésie), l’art du beau jeu et des sensations (musique et art des couleurs). Il ne parle pas des arts corporels (théâtre, danse et mime) pourtant parrainées par les muses grecques !

Hegel (entre1818 et 1829) propose cinq arts en fonction de l’expressivité et la matérialité. Il les organise depuis l'art le moins expressif mais plus matériel à l'art le plus expressif mais le moins matériel, ce qui donne : l’architecture puis la sculpture, ensuite la peinture, et enfin la musique et la poésie. Ah mais ce n'est pas complet encore, le théâtre, la danse ou la littérature ne font pas partie de ses catégories !




On pourrait continuer cette histoire passionnante, mais revenons à notre définition de l'art.


Si tu penses que la notion de l’art est complexe et floue, alors qu’elle était jadis simple et limpide, qu’il suffisait de prendre un crayon et de dessiner par exemple… et bien j’espère que tu es maintenant convaincue que cela fait un moment que le concept d’art est en définition !!


Cet aperçu du concept d’art dans les époques anciennes est d’ailleurs une occurrence occidentale. Les arts de l’Asie, les arts Africains mais également les arts de l’Amérique précolombienne et globalement toutes les civilisations ont produit leurs critères de sélections, leurs grilles d’évaluation concernant l’art et le non-art. Ben Vautrier, L'art est inutile, rentrez chez vous

Ben Vautrier, L'art est inutile, rentrez chez vous


Voyons la classification actuelle

La liste établie au début du XXème, à l’origine neuf catégories à l’image du nombre des Muses antiques, s’est enrichie de deux nouvelles entrées. Un 11ème art, mal défini, en discussion, montre encore que la définition de l’art est loin d’être figée.

1er art : L’architecture

2e art : La sculpture

3e art : Les arts visuels (peinture et dessin)

4e art : La musique

5e art : La littérature (poésie, romans et tout ce qui se rattache à l’écrit)

6e art : Les arts de la scène (danse, théâtre, mime, cirque )

7e art : Le Cinéma (dont séries télévisées, téléfilms, scénario)

Natalia Rak, artiste polonaise née en 1986

The Legend of Giants, 2013, Bialystok, Pologne

8e art : La Photographie et les arts médiatiques (radio, télévision)

9e art : La bande dessinée (dont mangas et comics)

10e art Le multimédia et arts numériques (jeu vidéo, infographie et web design). En novembre 2012 le MoMA décide d'intégrer 14 jeux vidéo à sa collection d’œuvres d'art. Depuis 2011, la cour suprême des Etats-Unis reconnait officiellement le jeu vidéo comme un art. En France, depuis 2006 le ministère de la Culture reconnait le jeu vidéo comme une forme d'expression artistique et demande qu'elle soit considérée en tant que tel, le jeu vidéo est maintenant juridiquement et officiellement considéré comme un art.

11e art diverses activités revendiquent ce titre (la performance artistique, le jeu de rôle, le modélisme, le maquettisme, l’art culinaire (gastronomie, art de la table), le graphisme, la calligraphie, les arts olfactifs, la parfumerie, l’aménagements des parcs et jardins, l’humour, l’origami, le tatouage, la mode, la prestidigitation… Certains peuvent être regroupés dans des arts déjà existant.



Pour ajouter un dernier grain de sel, l’Art conceptuel (catégorie des arts visuels!) nait d’une pensée, l’art peut être une idée, les matériaux n’existent pas ou sont des objets non transformés (urinoir Duchamp). Les œuvres d’art conceptuel sont difficilement compréhensibles sans l’explication de celui qui les conçoit puisque ce discours fait intégralement partie de l’œuvre. Est-ce que cela n’évoque pas un peu la conception des arts libéraux?


Marshall Mac Luhan (1911-1980), un théoricien de la communication pensait que « la publicité est la forme d’art la plus géniale du 20ème siècle ». La publicité, les productions consuméristes ont eu un impact important sur le travail d’artistes renommé (Andy Warhol, Mouvement du Pop Art….), les artistes créent des images publicitaires (Toulouse-Lautrec, Dali….). Aujourd’hui le lien entre arts graphiques, publicité et art proprement dit est évident.


L’idée de pratiques prépondérantes et incontournables, et celle de genres mineurs, voir anecdotique existent depuis les premières classifications de l'art. Nommer, classer, et définir, c’est déjà donner une place, qualifier.


Allez sois courageux, tente ta propre définition !

Prends soin de toi !

myriam


PS Je terminais mes posts de la même façon bien avant que cette allocution devienne une tarte à la crème. Je ne vois pas pourquoi je changerai mes habitudes à cause d’un… d’un… Allez tchô !




Et pour aller encore plus loin !


Article Furura Science du 17 01 2021 La plus ancienne peinture rupestre au monde

Je te recommande également le N°403 des Dossiers d'archéologie sur les nouvelles découvertes de l'origine de l'humanité (je ne suis pas affilié à ce lien ! tu peux d'ailleurs trouver le n° dans n'importe quel magasin de presse)


A propos des muses

Dans la mythologie grecque, les Muses sont les filles de 9 nuits d’amour entre Zeus et Mnémosyne. À l'origine elles étaient trois : Aédé (le chant, la voix), Mélété (la méditation) et Mnémé (la mémoire). Ensemble, elles représentent les pré-requis de l'art poétique. Cicéron en compte quatre : Thélxinoé « qui touche le cœur », Aédé « le chant », Arché « le commencement » et Mélété « la réflexion ».

Les Muses sont identifiables par leurs attributs. Couvertes de fleurs, vivant dans les sous-bois, elles sont souvent représentées en train de danser en se tenant par les mains, ce qui symbolisent le lien étroit unissant les arts. Le laurier leur était consacré, d’où la coutume de remettre de la couronne de laurier remis aux lauréats des concours de poésie et de tragédie.

Voici la liste des neufs Muses

Erato (l’aimable-élégie, poésie amoureuse et érotique, élégie) Muse du chant choral, de la poésie amoureuse dont elle exprime les joies et les peines.

Terpsichore (la danseuse de charme, danse et poésie légère), Muse de la danse et de la poésie représentée avec une lyre ou un instrument à cordes.

Thalie (la florissante, l’abondante, poésie pastorale) Muse de la comédie portant un masque de comédie, un rouleau ou un instrument de musique.

Calliope (qui a une belle voix, le bien dire) Muse de l’éloquence, de la poésie épique. Elle donne le rythme aux vers comme aux phrases de la prose oratoire. Elle est représentée avec une tablette et un stylet.

Clio (qui est célèbre-épopée) Muse de l’Histoire, qui chante le passé des hommes et des cités également représentée avec une tablette et un stylet ou avec un livre, un parchemin. A l’époque contemporaine, on lui rajoutera une trompette sensée lui servir à proclamer la renommée.

Melpomène (la chanteuse) Muse de la Tragédie ou toute poésie grave et sérieuse. Elle exprime la souffrance et la mort, thèmes habituels de la tragédie. Elle est arbore un masque tragique.

Uranie (la céleste) Muse de l’astronomie, qui chante l’harmonie des astres, avec un globe et un compas.

Polymnie (celle qui dit de nombreux hymnes, chants nuptiaux, funéraires) Muse de la pantomime. Elle inspire les poètes avec un petit instrument de musique.

Euterpe (la toute réjouissante-musique à danser) Muse de la Musique dont elle charme hommes et bêtes, représentée avec une flûte simple ou double.



Classification des arts mécanique

L’art de de la laine couvre la noble filière lainière, de la tonte des moutons à la draperie en passant par la teinture, la tannerie.

L’armement, "armatura", désigne la construction, l'art de la charpente, l’architecture (la voilà !) ou l'art de la construction de maisons et des navires, la fabrication d'outils ou d'ustensiles les plus divers, y compris l’armement des navires ou les objets domestiques communs.

La navigation, "navigatio", est emblématique du déplacement des marchandises, de la navigation fluviale ou maritime, et englobe les denrées, les charrois, pontage, portage, débardage et roulage.

L'agriculture, comprend les cultures et les élevages, mais aussi la gestion des étangs (et oui, pour la ressource piscicole !) et celle des bois et forêts les carrières et l'extraction minière, débouche sur la gestion des domaines, des biens fonciers et des terres en général (ça devient compliqué n’est-ce pas !). L’agriculture a un rapport étroit avec l’économie et l'investissement rentable ou rentier, bien au-delà des moyens de subsistances ou de l'art culinaire induit que la définition n'aborde qu'en conséquence tacite.

La chasse, « venatio », l'art de la vénerie et de la venaison (le gibier à plumes) est aussi l'art de gérer et sélectionner le gibier des terres de la noblesse, mais comporte aussi les techniques d’élevage des chiens de chasse par exemple.

La médecine englobe l'art médical au sens très large, la préparation des remèdes, la pharmacie.

Le théâtre couvre les jeux scéniques, les arts de la scène mais aussi les effets d'artifices et d'illusions les plus variés, y compris la « magie blanche ».

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